Quelle est votre relation à l’écrit et à l’événementiel ?

 

J’ai toujours écrit et raconté des histoires, que ce soit pour des marques, pour des projets éditoriaux ou pour des opérations de communication. Avant de connaître Gens d’Événement et donc la création et la production d’événements, ma relation avec l’événementiel se limitait à la restitution écrite de ce qui se passait sur les opérations. Mon rôle était donc de choisir les bons mots et de partager les contenus, pour faire vivre l’événement à des personnes qui n’étaient pas physiquement présentes. Pour une convention par exemple, je pouvais être en charge de la rédaction du magazine qui suivait l’opération.

 

Aujourd’hui, vous êtes aussi sollicitée en amont de l’événement. Quel est votre rôle ?

 

L’idée est d’abord d’apporter des contenus qui donnent envie de se déplacer et de se rendre sur l’événement. On est, dans ce cas, essentiellement sur une démarche de communication. Ça peut passer, par exemple, par la rédaction des portraits de speakers ou de participants. Mais je travaille également sur la conception éditoriale des différents supports pré et post événement. Je réfléchis à la manière dont les contenus doivent être partagés, au rythme… L’événement sollicite tous les sens et le travail éditorial doit prendre en compte ce qui se vit par l’audience pendant ce moment si particulier. Et puis, à l’issue de la manifestation, l’objectif est toujours de raconter et de faire émerger le plus justement possible tout ce qui s’est passé, non seulement les éléments factuels, mais aussi des éléments d’ambiance.

 

Comment travaillez-vous ?

 

C’est un travail toujours collaboratif qui se fait avec l’agence et le client. J’aime d’ailleurs ces réunions de conception avec Gens d’Événement qui sont à énergie positive ; j’en ressors souvent avec plus d’énergie qu’en entrant ! Je suis portée par cette envie de créer. Il y a chez Gens d’Événement une forme de confiance qui rend meilleur. Chacun est à sa place et les conditions du travail permettent d’accorder de l’attention aux idées qui s’expriment. Tout le monde est enthousiaste et s’attèle à trouver des solutions plus qu’à soulever des problèmes.

 

Votre premier roman* vient d’être édité. Existe-t-il une similitude entre le récit événementiel et l’écriture romanesque ?

 

Les deux sont très différents. Dans l’événementiel, même quand la confiance est présente et que j’ai les coudées franches, j’ai un devoir de vérité dans les écrits que je produis. Que ce soit pour un portrait, une enquête ou autre, je m’appuie toujours sur le réel, j’essaie de donner à lire la réalité. Dans l’écriture littéraire, je n’ai de comptes à rendre à personne, je n’y mets donc pas du tout les mêmes ingrédients. La fiction permet une très grande liberté.

 

Interview réalisée par Lionel Malard – Mars 2019

 

*Préférer l’hiver de Aurélie Jeannin, Librinova