La vidéo est stratégique.

Elle l’a toujours été et le sera encore dans les années à venir. Pour preuve, la consommation de vidéos sur Internet explose. En 2018, en 1 minute, 4,3 millions étaient visionnées sur YouTube. Netflix comptait près de 300.000 heures de visionnage et Twitch près de 1 million de vues… Plus de la moitié de cette consommation est faite via smartphone. Le web et le mobile imposent de nouveau ce format.

 

Une demande en hausse des contenus vidéo

Il y a un lien évident avec la résurgence de la vidéo corporate, après un creux estimé à une quinzaine d’années. Si Internet oblige donc à la diffusion de contenus vidéo, l’événementiel a toujours beaucoup sollicité ce format pour illustrer, entre autres, ses conventions internes. Mais, grâce au digital, le rallongement de la durée de vie d’un événement, qui s’exploite bien avant et bien après le jour J, provoque actuellement une demande en nette hausse des contenus vidéo. Quels que soient sa forme, sa durée, ses objectifs ou ses cibles, le film corporate n’est plus un accessoire de communication, mais bel et bien un outil incontournable promis à une diffusion large. La vidéo rend le message plus accrocheur, percutant et visible.

 

Bien définir les objectifs

Dans un monde qui accélère, les organisations se transforment rapidement. Malgré cette accélération du temps qui nécessite une adaptation permanente, y compris en termes de communication, un film corporate ne se crée pas en un claquement de doigts… Et les annonceurs et autres donneurs d’ordres doivent bien prendre conscience du temps nécessaire à la création et à la production et donc des étapes incontournables qu’il nécessite. D’abord, il est impératif de bien définir en amont les objectifs du contenu : pourquoi le réalise-t-on ? L’anticipation est évidente quand on doit parler de l’ambition, de l’utilité stratégique et de l’utilisation du film.

 

Apprendre à produire dans un temps court

Puis une date de « sortie » doit être absolument déterminée. Quand le film corporate doit être diffusé sur un événement, la deadline s’impose d’elle-même et incite obligatoirement au respect du planning de production. On sait bien que les délais se réduisent entre le moment où un événement est décidé et sa date effective. De fait, les contenus doivent être produits sur un temps court. Si nous, agence, sommes habitués à travailler vite, notre client doit prendre conscience que sa validation doit aussi être rapide. Mais, encore une fois, l’événement impose son calendrier et les choix des images finissent par être entérinés.

 

Prendre son temps, c’est risquer de perdre le fil

Si le film est produit en dehors d’un événement ou vient le résumer, le planning est beaucoup moins respecté. L’emprise du temps n’est plus la même. Le temps se rallonge… Et qui dit temps allongé, dit coût augmenté ! Car, pendant ce temps, les équipes restent mobilisées. Mais, plus le temps passe, plus le temps de réaction de l’annonceur est long, plus il est compliqué de conserver le fil. On risque de perdre en cohérence. Toutes les parties prenantes doivent garder en tête que, dans tous les cas, il est pertinent de se fixer comme objectif une diffusion rapide, surtout, par exemple, dans le cas d’un film best of d’un événement.

 

 

Pour une stratégie vidéo créatrice de valeur

Autre problématique : savoir faire résonner le clap de fin.

Il est du devoir du chef de projet de l’agence de conduire son client vers cette porte de sortie en se montrant « conseil », tout en faisant preuve d’une certaine fermeté. Mais il est tout aussi important que l’annonceur soit conscient qu’un film est perfectible à l’infini. Donc, sans date de limite fixée, un juste consensus de « fin de mission » doit être fixé entre l’annonceur et son agence, afin d’éviter les modifications à l’infini. Par ailleurs, si le budget est bien déterminé et suffisamment clair pour chaque partie, il doit être un appui supplémentaire pour cadrer les allers-retours et demandes de modifications

 

Pour toutes les raisons exprimées précédemment, on peut parier sur une augmentation en nombre des contenus vidéo, ne serait-ce que pour alimenter les événements et les réseaux Internet. Nous devons et devrons produire toujours plus de contenus de qualité en très peu de temps. Si nous sommes prêts à cette évolution imposée par l’accélération du temps, il semble nécessaire que le cahier des charges, base de travail, soit le plus précis possible afin de cadrer le projet pour que la première version soit (presque) la bonne. Pour aller dans cette direction à l’agence, nous travaillons avec un modèle de cahier des charges vidéo, adaptable à la typologie de film à produire.

 

En réunissant ces conditions, la stratégie vidéo d’un annonceur sera efficace et créatrice de valeur.

 

Sabrina, Gens d’Evénement – Novembre 2019